Que faire de l’objectivité de la confirmation ?

D’abord c’est Dieu qui confirme …

Quoi, pour qui ?

Tout, Dieu pour toi, cherE catéchumène …

Comment ?

D’une manière inconditionnelle ! Rien à confirmer de ta part, tout à recevoir …

Passivité (selon Merleau-Ponty, « Gelassenheit ») pour des jeunes dans un monde où tout est combat, mérite, concurrence …

Je te le remets … tu es libre d’en faire ce que tu crois juste … tu es même libre de confirmer, mais c’est facultatif, et si tu ne le fais pas, cela ne change rien dans l’attitude de Dieu à ton égard, parce que Dieu ne demande même pas la foi comme oeuvre (sola fide, c’est une grâce) …

C’est ainsi que tu lui appartiens, ce qui te rend libre (parce qu’ainsi tu n’appartiens à aucune autre instance, même et surtout pas à l’Eglise), et c’est ainsi qu’il t’accorde la sainteté ; dommage seulement si tu n’en fais rien (parabole des talents) …

Dieu pour toi, pas pour tous, donc bénédiction individuelle, sauf pour ceux qui ne la supportent pas …

ce qui ne m’est jamais arrivé dans ma carrière de confirmant de confirmands (c’est ça, notre fonction) … cf. l’allemand « Konfirmanden », gérondif, des jeunes à confirmer, à bénir (« Einsegnung »).

La liberté des ministres ? Non, je leur demanderais de confirmer cela …

AFK 2012

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Pour moi, procédure n’est pas processus même si ce deux vocables ont une paternité étymologique commune ; à savoir une association de pro (au sens de « vers l’avant ») et de cedere (aller, marcher). Nous avons par conséquent, l’idée de « marcher en avant. »

C’est sans doute parce que la « marche en avant » peut se décliner de multiples façons que nous arrivons in fine à des résultats, à des concepts et à des façons différentes d’envisager la vie. Pour les deux termes qui nous occupent, nous aurions deux dynamiques différentes:

  • celle qui se concentre sur l’activité en cours, le processus
  • celle qui vise à une marche à suivre, la procédure.

Dans la première acceptation, nous sommes dans une idée de progrès, d’évolution et d’invention pour qui cette dernière est « progrès d’une pensée qui change au fur et à mesure qu’elle prend corps. C’est un processus vital, quelque chose comme la maturation d’une idée. » (Henri Bergson, L’idée créatrice)

Dans la seconde acceptation, on répond en général à des impératifs qu’il faut suivre et qui ne sont pas discutables, d’où le problème (ainsi, on parle de procédure de sécurité ou de procédure administrative). Voilà sans doute pourquoi, les auteurs s’en donnent à coeur joie ! Ainsi pour Ambrose Bierce (journaliste américain du temps de la guerre de Sécession) la procédure « est une machine dans laquelle vous entrez tel un cochon et dont vous ressortez comme une saucisse. »

Si dogmatisme, il y a, on saura où il se trouve, ne dit-on pas en bonne théologie que le Saint-Esprit procède du Père (et du Fils).

GGL

Traiter la question de l’ultime et étudier comment la question de l’ultime est traitée sont deux choses totalement différentes, peut-être incompatibles.